CHAPITRE IV

L’épave mystérieuse

 

 

 

LE BAIN qui suivit fut apprécié de tout le monde.

Les jeunes Gauthier découvrirent vite que Claude nageait infiniment mieux qu’eux. Elle possédait un style excellent et pouvait soutenir une allure rapide. De plus, elle était également capable de rester très longtemps sous l’eau sans reprendre sa respiration.

« Tu nous bats tous, et de loin ! constata François avec admiration. Quel dommage qu’Annie ne soit pas meilleure ! Annie, il va falloir que tu t’efforces de faire de gros progrès, si tu ne veux pas que nous te laissions en arrière. »

Quand arriva l’heure du repas de midi, les enfants se sentirent un appétit d’ogre. Ils grimpèrent le sentier de la falaise en espérant que tante Cécile leur servirait un menu soigné. Mme Dorsel ne les déçut pas. À des hors-d’œuvre aussi abondants que variés succédèrent du pâté en croûte, des haricots verts, de la salade, du fromage et un succulent dessert. Les jeunes convives dévorèrent sans se faire prier.

« Que comptez-vous faire cet après-midi ? demanda tante Cécile.

— Claude va nous emmener en bateau de l’autre côté de l’île pour nous montrer l’épave du bateau englouti », répondit Annie.

Tante Cécile regarda sa fille d’un air surpris.

« Claude va vous emmener en bateau ? répéta-t-elle. C’est à peine croyable. Dis-moi, Claude, que t’arrive-t-il ? Jamais jusqu’à présent tu n’avais consenti à prendre personne à bord de ton canot, et bien que je t’en aie souvent priée…»

Claude ne répondit rien et s’absorba dans la dégustation de son dessert. Elle n’avait d’ailleurs pas prononcé un seul mot de tout le repas. Oncle Henri n’avait pas paru à table, au secret soulagement de ses neveux et nièce.

« Ainsi, Claude, reprit tante Cécile, tu vas emmener tes cousins en bateau. Je suis contente que tu t’y sois décidée. »

Claude hocha la tête.

« Je fais ça parce que ça me plaît, déclara-t-elle. Je n’emmènerais personne voir mon épave, pas même le président de la République ou la reine d’Angleterre si cela ne me plaisait pas ».

Sa mère se mit à rire.

« Eh bien, je suis ravie que tu te plaises en la compagnie de François, de Mick et d’Annie. J’espère que, de leur côté, ils ont plaisir à être avec toi !

— Oh ! oui, s’écria Annie avec élan. Nous aimons beaucoup Claude et nous aimons également Da…»

Elle avait sur les lèvres le nom de Dagobert mais ne le prononça pas car, au même instant, elle reçut sur la cheville un coup de pied qui lui fit tellement mal qu’elle laissa échapper un cri de douleur tandis que de grosses larmes lui montaient aux yeux. En même temps, Claude la foudroyait du regard.

« Claude ! Pourquoi as-tu donné un coup de pied à Annie alors qu’elle était précisément en train de dire des choses gentilles sur ton compte ? s’écria tante Cécile. Sors de table tout de suite. Je ne peux supporter que tu te conduises de la sorte ! »

Claude quitta la pièce sans dire un mot et s’en fut dans le jardin, laissant sur son assiette la grosse part de tarte aux pommes qu’elle venait tout juste d’entamer.

Mick, François et Annie regardèrent l’assiette abandonnée d’un air consterné. Annie, surtout, était bouleversée. Comment avait-elle pu être assez sotte pour avoir oublié qu’il ne fallait pas parler de Dagobert ?

« Oh ! ma tante, je vous en prie, dites à Claude de revenir ! supplia-t-elle. C’est sans le vouloir qu’elle m’a donné ce coup de pied. »

Mais Mme Dorsel était véritablement fâchée contre sa fille.

« Finissez votre dessert, dit-elle aux autres enfants. J’imagine qu’en ce moment Claude est en train de bouder. Mon Dieu, qu’elle a donc un caractère difficile ! »

Mais peu importait aux cousins de Claude qu’elle fût ou non en train de bouder. Une seule chose les tracassait : il se pouvait qu’à présent Claude n’ait plus du tout envie de les emmener visiter l’épave !

Le repas s’acheva en silence. Puis tante Cécile se leva pour aller voir si oncle Henri ne désirait pas un peu plus de fromage. Ce jour-là, le savant avait préféré manger tout seul dans son bureau pour mieux se concentrer dans son travail. Dès que tante Cécile eut quitté la pièce, Annie ramassa la part de tarte laissée par Claude sur son assiette et se précipita dans le jardin à la recherche de sa cousine.

Les garçons n’avaient pas l’intention de gronder Annie à son retour. Ils savaient que leur sœur avait souvent la langue trop longue mais que, ensuite, elle faisait de son mieux pour rattraper ses gaffes ou, tout au moins, les réparer.

Ils trouvaient même qu’elle possédait un certain courage pour partir ainsi affronter l’indomptable Claude.

Annie trouva sa cousine étendue tout de son long sous un gros arbre, au fond du jardin.

« Claude, lui dit-elle vivement, je suis navrée de ma maladresse. Voici ta part de dessert. J’ai pensé à te l’apporter. Je te promets que, dorénavant, je ne prononcerai jamais plus le nom de Dagobert en public. »

Claude s’assit dans l’herbe.

« J’ai fort envie de ne pas vous emmener visiter l’épave ! déclara-t-elle. Sotte que tu es, va ! »

Annie sentit son cœur se serrer. C’était bien là ce qu’elle avait craint. De la part de Claude, une telle réaction était inévitable.

« Je comprends, dit-elle avec humilité. Tu as tout à fait raison de ne pas vouloir de moi. Mais les garçons ne t’ont rien fait, eux. Tu n’as aucun motif d’être fâchée contre eux. Emmène-les voir l’épave !… D’ailleurs, ajouta-t-elle en montrant sa jambe, tu m’as donné un rude coup de pied, tu sais. Vois, j’ai déjà un bleu. »

Claude jeta un coup d’œil à la cheville tuméfiée, puis regarda sa cousine.

« Mais n’auras-tu pas du chagrin si j’emmène Mick et François et que je te laisse ? demanda-t-elle.

— Si, bien sûr, répondit Annie. Mais je ne veux pas qu’ils soient privés d’un plaisir par ma faute ! »

Alors Claude fit une chose très surprenante de sa part. Elle déposa un gros baiser sur la joue d’Annie. Aussitôt après elle se sentit toute honteuse, car elle était persuadée qu’aucun garçon n’aurait jamais agi de la sorte. Et elle qui faisait toujours de son mieux pour ressembler à un garçon !

« Allons, ça va ! » dit-elle d’un ton bourru en prenant sa part de tarte des mains d’Annie. « Tu as failli faire une gaffe. Je t’en ai empêchée en te donnant un coup de pied. Nous sommes quittes. Naturellement, tu viendras avec nous cet après-midi ! »

Annie revint en courant raconter à ses frères que tout était arrangé et, un quart d’heure plus tard, les quatre enfants descendaient en courant le sentier conduisant à la grève. Auprès d’un joli canot vernissé se tenait un jeune pêcheur au teint hâlé par le soleil. Il devait avoir environ quatorze ans. Dagobert frétillait de joie à ses côtés.

« Le bateau est paré, monsieur Claude, annonça-t-il dans un sourire. Et Dagobert est prêt lui aussi.

— Merci », répondit Claude en invitant d’un geste ses cousins à monter à bord.

Dagobert lui aussi sauta dans l’embarcation, sa longue queue remuant de plaisir. Claude poussa le canot et sauta à son tour. Puis elle prit les rames.

Elle avait un coup d’aviron splendide et le bateau avançait sans heurt sur la mer limpide. L’eau était d’un bleu profond, le soleil d’un or éclatant. Les enfants jouissaient de ce merveilleux après-midi et s’amusaient beaucoup de glisser ainsi sur la baie calme. Dagobert s’était posté à la proue et aboyait chaque fois qu’un peu d’embrun rejaillissait sur lui.

« Si vous saviez comme il est amusant par gros temps ! déclara Claude en tirant sur les avirons. Alors, il aboie comme un fou après les grosses vagues et se met en colère quand elles l’éclaboussent. Par ailleurs, c’est un excellent nageur.

— C’est magnifique d’avoir un chien comme ça avec nous ! » déclara Annie, soucieuse de réparer sa sottise en flattant Dagobert. « Je l’aime beaucoup, tu sais, Claude !

— Ouah ! » dit Dagobert de sa voix profonde. Et, se retournant, il lécha l’oreille d’Annie.

« Je suis sûre qu’il a compris mes paroles ! s’écria Annie, toute contente.

— Bien sûr qu’il les a comprises ! renchérit Claude. Il comprend absolument tout.

— Dis donc ! On dirait que l’île se rapproche ! » annonça soudain François en frémissant déjà de plaisir. « Elle est plus grande que je n’aurais cru. Et ce château ! Il me fascine ! »

Le bateau continua d’avancer et les enfants ne tardèrent pas à constater que l’île était défendue par un véritable rempart de rochers pointus qui formaient tout autour un cercle presque parfait. À moins de savoir exactement entre lesquels passer, aucun bateau n’avait de ce fait accès à la grève de l’île.

Au milieu de celle-ci, sur une petite éminence, se dressait le vieux château. Les pierres dont il était construit avaient jadis été blanches. Actuellement, il ne restait de sa splendeur passée que des voûtes brisées, des tours effondrées et des murs en ruine. La seigneuriale demeure, autrefois puissante place forte, servait aujourd’hui de gîte aux choucas et aux mouettes qui venaient se percher sur les pans de murailles encore debout.

 

 

« Ce château respire le mystère, murmura François qui ne pouvait en détacher les yeux. J’aimerais bien aborder et monter y jeter un coup d’œil ! Et puis, je pense qu’il serait amusant d’aller passer là-haut une nuit ou deux ! »

Claude s’arrêta de ramer. Son visage s’était brusquement éclairé.

« Sensationnel ! s’écria-t-elle, ravie. Quelle idée splendide ! Sais-tu qu’elle ne m’était jamais venue à l’esprit ! Passer une nuit sur mon île ! Camper là-haut tout seuls, rien que nous quatre ! Préparer nos repas et faire comme si nous vivions pour de bon entre ces vieux murs ! Oui, ce serait splendide !

— C’est également mon avis, opina Mick en regardant l’île avec envie. Crois-tu que tante Cécile nous donnerait la permission ?

— Je ne sais pas, répondit Claude, mais c’est possible. Nous pouvons toujours la lui demander.

— Ne pouvons-nous aborder dans l’île cet après-midi même ? demanda François.

— Non, pas si vous désirez voir l’épave… Il nous faut être de retour à la maison à l’heure du goûter et nous n’aurons déjà pas trop de temps pour aller de l’autre côté de l’île et revenir.

— Ma foi,… je crois que j’ai encore plus envie de voir l’épave que le château de Kernach, avoua François. Dis-moi, Claude, passe-moi les avirons maintenant. Tu ne peux ramer ainsi tout le temps.

— Si, je le peux ! affirma Claude. Mais je veux bien te céder la place. Je trouve agréable de profiter de la promenade, étendue au fond du canot pour changer ! Attends seulement une minute… Je vais juste prendre le temps de franchir ce passage-ci, qui est assez dangereux, et puis tu me remplaceras jusqu’aux prochains brisants. Les rochers dont cette baie est hérissée sont plus traîtres qu’on ne pourrait-le supposer. »

Au bout d’un moment, François remplaça Claude aux avirons. Le jeune garçon ramait bien, mais sa détente était moins puissante que celle de Claude. Cependant le bateau avançait, très légèrement soulevé par la houle.

Une fois l’île contournée, les enfants aperçurent le château sous un autre angle. Le côté qui faisait face à la mer semblait en plus piètre état encore que celui regardant vers la terre.

« C’est que les grands vents viennent du large, expliqua Claude. Il ne reste pas grand-chose du château de ce côté-ci, sauf quelques pans de murs. Mais il existe un bon petit port, tout au fond d’une baie en miniature. Seulement, il faut savoir où il est si on veut l’utiliser. »

Au bout d’un moment, Claude reprit les avirons et piqua vers le large, laissant l’île de Kernach derrière elle. Soudain, elle s’arrêta et regarda en direction de la côte.

« Comment fais-tu pour repérer l’endroit où se trouve l’épave ? demanda François, très intrigué. Ce ne doit pas être commode !

— Vois-tu ce clocher, là-bas, sur la terre ferme ? répondit Claude. Et vois-tu aussi le sommet de cette colline, un peu plus sur la droite ?… Eh bien, lorsque tous deux se trouvent placés sur une même ligne et qu’on les aperçoit entre les deux tours du château, alors tu peux être sûr que tu te trouves juste au-dessus de l’épave. Il y a longtemps que j’ai découvert ça ! »

En effet, en regardant entre les deux tours du château de Kernach, les enfants virent que celle de l’église et la colline au-delà étaient pratiquement sur une même ligne. Alors, ils se mirent à fouiller des yeux les profondeurs marines, dans l’espoir d’y distinguer la forme de l’épave.

L’eau était calme et sa surface lisse à miracle. Le vent avait cessé de souffler. Dagobert lui aussi regardait dans l’eau, la tête penchée sur le côté, les oreilles dressées, comme s’il eût compris de quoi il s’agissait. Son attitude était si comique que les enfants ne purent s’empêcher de rire.

« Nous ne sommes pas tout à fait à l’à-pic de l’épave, constata Claude en se penchant par-dessus bord. L’eau est si claire aujourd’hui que nous pourrons voir à une bonne profondeur. Attendez, je vais ramer un peu plus à gauche.

— Ouah ! » aboya soudain Dagobert en remuant frénétiquement la queue. Et, à cet instant précis, les enfants entrevirent quelque chose au-dessous d’eux.

« C’est l’épave ! » cria François exultant de joie et manquant tomber à l’eau tant était grande sa surexcitation. « J’aperçois un morceau du mât brisé. Regarde, Mick, regarde ! »

Les quatre enfants et le chien, penchés au-dessus de l’eau claire, en fouillaient du regard les profondeurs. Au bout de quelques instants ils arrivèrent à distinguer avec assez de netteté les contours d’une coque sombre d’où jaillissait le mât cassé.

« Pauvre vieux bateau ! murmura François. Il est un peu couché sur le flanc. Il doit trouver bien désagréable de finir ainsi, à pourrir lentement. Claude, j’aimerais bien plonger pour aller le voir de plus près.

— Et pourquoi pas ? rétorqua Claude. Tu as ton maillot de bain sur toi ? Bon, moi aussi. Alors, comme pour ma part j’ai déjà souvent plongé ici, je t’accompagnerai si tu veux… Mais il faudra que Mick veille à ne pas laisser le canot dériver. Mick, il te suffira de te servir de cet aviron-ci pour maintenir le bateau à l’endroit où nous sommes. – Compte sur moi ! »

 

La fillette se débarrassa vivement de son short et de son chandail et François fit la même chose de son côté. Ils se retrouvèrent en costume de bain. Claude exécuta un splendide plongeon en piquant une tête depuis la proue. Les autres la virent nager sous l’eau : elle progressait par brasses puissantes, tout en retenant sa respiration.

Elle remonta peu après, à bout de souffle.

« Je suis presque descendue jusqu’à l’épave, annonça-t-elle. Elle est toujours dans la position où je l’ai vue la dernière fois. Sa coque est tapissée d’algues et de coquillages. Je voudrais bien pouvoir entrer dans le bateau même. Mais je n’emmagasine jamais assez d’air pour y arriver. Tu plonges avec moi cette fois-ci, François ? »

Et François plongea… Malheureusement il était moins habile à nager sous l’eau que sa cousine et ne put descendre aussi loin. Cependant, il savait tenir ses yeux ouverts et eut ainsi la possibilité d’apercevoir le pont de la fameuse épave. Elle lui parut étrange et solitaire. À dire vrai, elle ne plut pas beaucoup à François. Sa vue lui donnait une impression de malaise. Aussi fut-il très content de remonter à la surface où il remplit ses poumons d’air frais et reçut la chaude caresse du soleil sur les épaules.

Il se hissa à bord du canot.

« C’est passionnant mais lugubre ! annonça-t-il à son frère et à sa sœur. Quel malheur qu’on ne puisse pas visiter à fond cette épave ! J’aimerais tant pénétrer à l’intérieur et jeter un coup d’œil aux cabines !

— C’est impossible, affirma Claude. Je vous ai déjà dit que des plongeurs de métier avaient passé une méticuleuse inspection de ce bateau. Ils n’ont jamais rien trouvé… Quelle heure est-il ? Oh ! là, là, nous allons être en retard si nous ne nous pressons pas un peu ! »

Ils firent diligence et arrivèrent presque à temps pour le goûter. Une fois restaurés, ils sortirent faire une promenade sur la lande. Dagobert, là encore, fut de la partie. Il ne quittait pas les enfants d’une semelle. Bref, le soir venu, les quatre amis se sentirent si fatigués que leurs yeux se fermaient malgré eux.

« Bonne nuit, Claude ! dit Annie en se glissant entre ses draps frais. Nous avons passé une excellente journée… grâce à toi !

— Moi aussi, j’ai passé une agréable journée, répondit Claude d’un ton bourru, grâce à vous ! Je suis contente que vous soyez venus ici pour les vacances. Nous allons bien nous amuser tous les quatre. Je crois que mon château et ma petite île vous plairont !

— Certainement…», affirma Annie.

Et là-dessus elle s’endormit d’un sommeil profond pour rêver d’épaves, de châteaux et d’îles par milliers. Oh ! quand donc Claude consentirait-elle à emmener ses cousins sur l’île de Kernach ?

 

Club des Cinq 01 Le Club des Cinq et le trésor de l'île
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